16 décembre 1879 — 30 décembre 1879
13 janvier 1880 — 28 janvier 1880 — 10 février 1880 — 24 février 1880
Dates suivantes
La Vie à Paris, c’est une histoire de France. C’est une histoire de Paris si l’on veut — tout, en effet, se passe à Paris — mais Jules Claretie y décrit toutes les célébrités, tous les événements — majeurs ou mineurs — qui ont fait la France de cette époque. Indépendamment des puissants, des célèbres, des originaux, on y découvre quelques aventuriers, des voleurs, des assassins et même ce pauvre sergent Hoff.
Plus personne ne sait de nos jours qui était ce malheureux Alsacien abruti de courage parce qu’abruti de propagande, élevé au rang de héros national et mort gardien de square, ou peu s’en faut. Des figures oubliées comme celles de ce pauvre bougre ou comme celles de nombreuses gloires plus célèbres encore, et encore davantage oubliées, La Vie à Paris de Jules Claretie en regorge, en dégouline, en déborde.
C’est cette profusion que le lecteur de La Vie à Paris contemple. L’homme du XXIe siècle croit lire une seconde version des Misérables, commencée à la fin du siècle.
Vingt-et-une années durant, de 1880 à sa mort en 1913(1) chaque quinzaine et souvent davantage, Jules Claretie a tenu dans Le Temps, sur deux ou trois colonnes entières, la chronique du quotidien qui se déployait devant lui. Administrateur général de la Comédie-Française, académicien, il était partie intégrante — pour ne pas dire centrale — du monde qu’il décrivait. Il en connaissait tous les vices et les gloires, les espoirs et les renoncements.
Bien sûr il était impossible de tout écrire et ce « journal » n’est qu’un bouillon de non-dits qui glissent, sans l’attendre, sur la peau tannée du lecteur inattentif et pressé de notre siècle. Cahin-caha, les pages de ce site web tentent d’éclairer quelques pistes à l’aide de quelques notes, qui restent hélas à compléter et enrichir.
Pour en savoir plus sur les origines de La Vie à Paris.
1 De 1880 à 1913, si l’on compte bien, cela fait trente-trois ans. Mais — on ne s’en consolera jamais — Jules Claretie s’est interrompu de 1886 à 1894. La perte est immense.
